Qualité de l'eau

Le Sivalodet assure le suivi de la qualité des différentes masses d'eau du BV de l'Odet depuis 1997. En effet, étant un enjeu important du SAGE de l'Odet, le Sivalodet met en place plusieurs actions afin de préserver de la qualité des eaux douces, estuariennes et littorales.

La  préservation de la qualité de l'eau, un enjeu du SAGE

La qualité des eaux estuarienne, si elle permet la pratique de l’usage conchylicole sur la partie médiane et aval de l’estuaire n’est pas pleinement satisfaisante pour le développement des différents usages littoraux. Le maintien et le développement concerté des activités et usages littoraux sont un enjeu important pour le territoire. L’amélioration de la qualité des eaux estuariennes et littorales et la limitation de risques sanitaires (d’origine microbiologique) sont donc prioritaires sur le territoire du SAGE.

De plus, l’alimentation en eau potable est un enjeu important, notamment avec la prise d’eau de Troheïr sur le Steïr, alimentant 70 000 habitants du territoire.

Les normes de qualité environnementale au sens de la DCE et relatives aux différents micropolluants sont respectées sur le territoire. Cependant, on note des concentrations en produits phytosanitaires dans les cours d’eau, supérieures aux valeurs fixées par le précédent SAGE à 0.5µg/l.

Les cours d’eau du SAGE présentent une bonne, voire une très bonne qualité physico-chimique. L’un des objectifs du SAGE est de poursuivre les efforts d’amélioration de la qualité des eaux.

La rapport complet du suivi da la quelité de l'eau 2018 est télécheargeable ici.

Le réseau de suivi 2018

Carte du réseau de suivi de la qualité de l'eau

Pour 2018, le réseau de suivi global du bassin versant de l’Odet englobe 24 points de prélèvements représentant 7 masses d’eau douce et une masse d’eau estuarienne. Ce réseau de suivi présenté sur la carte ci-après reprend l’ensemble des organismes effectuant des prélèvements d’eau et de coquillages sur le bassin versant, à savoir : le Sivalodet, le Département du Finistère, la DDTM 29, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et l’Ifremer. Les prélèvements sont réalisés par le Sivalodet, l’Agence de l’eau, le Département, la DDTM 29 ou l’Ifremer suivant les stations. Les échantillons des campagnes du Sivalodet sont analysés par le laboratoire LABOCEA (sites de Quimper et Brest). Le suivi de la salubrité de l’estuaire (prélèvements d’huîtres, analyses et interprétations des résultats) est également assuré par LABOCEA.

Le Sivalodet assure le suivi de :

- Sept points nodaux du SAGE situés sur l’Odet, le Jet, le Steïr, le Corroac’h, le Mûr, le Kériner et le Lendu (en aval de leur bassin versant) ainsi que deux stations estuariennes (bactériologie des eaux).
- Cinq stations de suivi de la salubrité de l’estuaire (analyses d’huîtres).

Les cinq stations de suivi de la salubrité de l’estuaire permettent par le biais de prélèvements d’huîtres creuses disposées en poche sur tables ostréicoles la réalisation d’analyses bactériologiques (E.coli et Salmonella) ainsi que des dosages de métaux lourds (mercure, plomb et cadmium). Ces résultats aboutissent au classement conchylicole de l’estuaire.

Objectifs du SAGE de l'Odet

Dans le contexte réglementaire, un des principes généraux d'un SAGE est de fixer des objectifs de qualité à atteindre dans un délai donné.
La DCE fixe des objectifs de qualité d’eau superficielle à atteindre en 2015 afin d’atteindre le « bon état écologique » des masses d’eau et de satisfaire les usages de l’eau. Ces objectifs sont définis au travers de l’enjeu « poursuivre les efforts d’amélioration de la qualité de l’eau ».
Ces objectifs sont définis sur 7 points nodaux du SAGE de l’Odet qui figurent sur la carte du réseau de suivi 2015 (page 5). La station Tréodet sur l'Odet reprend les objectifs assignés par le SDAGE Loire Bretagne sur le bassin, et est suivi par l'Agence de l’Eau Loire Bretagne.
Les objectifs sont donnés en valeur Q90 (quantile 90) : les objectifs sont satisfaits si 90 % des prélèvements au point nodal ont des teneurs inférieures ou égales à l’objectif fixé par paramètre, exception faite des pesticides où la somme totale de toutes les molécules doit respecter l’objectif dans 100 % des cas. Le principe du quantile 90 est au demeurant repris dans la méthodologie de l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d’évaluation de l’état des eaux de surface. Aussi l’ensemble des résultats présentés pour le bilan des masses d’eau sont exprimés en Q90 afin de répondre aux exigences règlementaires.
Les objectifs du SAGE de l’Odet sont les suivants : valeurs des Q90 annuels approuvés en 2017.

Pour les cours d’eau

* L’objectif de 0,5 µg/l retenu pour les pesticides correspond à la norme maximale de distribution en eau potable toutes substances confondues. Il est intéressant de rappeler que la limite maximale par substance est de 0,1 µg/l.

L'amélioration de la qualité bactériologique

Un problème récurrent de pollution bactérienne persiste sur l’ensemble du bassin versant. Aussi, le Sivalodet a réalisé en 2013 une étude concernant sur les origines des pollutions bactériologiques des eaux de rivières.

 

Le Sivalodet a effectué une étude relative à la discrimination des contaminations bactériologiques à l’aide de marqueurs biologiques et/ou chimiques de mars 2012 à février 2013 montrant l’origine des contaminations humaines, bovines et porcines.

Les conclusions montrent clairement que la majorité des pollutions proviennent des bovins en milieu rural et des humains en milieu urbain. Aussi, une campagne de sensibilisation et d'aide à l'acquisition des dispotifs d'abreuvement du bétail a été mis en place depuis 2015.

De plus, depuis le 1er mars 2019, l'accès direct du bétail aux cours d'eau est interdit sur le bassin versant de l'Odet, dans le cadre du SAGE de l'Odet (article 3).

Au niveau de l'assainissement collectif, l'ensemble des STEP du bassin versant est aux normes avec notamment la mise en place d'un système de traitement de la bactériologie sur la STEP de Pleuven qui a été mise en fonction en 2015 et qui regroupe les effluents des communes de Clohars-Fouesnant, Gouesnach, Pleuven et Saint-Evarzec.

Concernant, l'assainissement individuel, l'ensemble des communes a mis un place un suivi des filières individuelles par le biais des SPANC et de nombreuses mises aux normes sont actuellement en cours.

La lutte contre les pesticides

La Démarche Entretenir Au Naturel (DEAN) a pour objectif d' informer des dangers des pesticides et présenter les solutions alternatives pour les jardins et les communes.

Un partenariat avec les jardineries et les associations depuis 2007
La charte « Jardiner au naturel, ça coule de source ! » a été mise en place sur le territoire du BV de l'Odet à partir de 2007, avec pour objectif à réduire la vente des produits phytosanitaires dans les jardineries et magasins de bricolage auprès des particuliers, et en contrepartie, à promouvoir l'achat, dans ces mêmes magasins, de produits et matériels alternatifs.

Elle se base sur un partenariat tripartite : le Sivalodet, 9 associations et 8 magasins.

Le suivi de la charte est assuré par la MAB 29 qui réalise notamment les enquêtes auprès des jardineries, le lien entre les actions et la réalisation des évaluations et des bilans.

Les collectivités montrent l’exemple
Depuis le 1er janvier 2017 les collectivités ont interdiction d’utiliser des pesticides de synthèse sur les espaces ouverts au public.

Le Sivalodet et la MAB 29 accompagnent les communes du BV aux changements de pratiques.

Particuliers, jardiniers amateurs… la réglementation évolue

A compter du 1er janvier 2019, pour jardiner ou désherber, il est interdit d’acheter, d’utiliser ou de stocker des pesticides chimiques.

Cette interdiction concerne aussi les collectivités qui n’ont plus le droit, depuis janvier 2017, d’utiliser ces pesticides sur les espaces verts, les forêts, les voiries ou les promenades accessibles ou ouverts au public.

Issue de la loi Labbé, cette nouvelle mesure vise à protéger votre santé et l’environnement.

Santé et environnement
Les pesticides incluent les insecticides, les herbicides ou désherbants, les anti-nuisibles et les fongicides. Leur toxicité pour l’homme peut être grave en cas d’absorption accidentelle, d’inhalation forte ou de contact avec la peau. Mais aussi en cas d’ingestion régulière de résidus de pesticides dans l’alimentation ou l’eau de boisson.

Outre les empoisonnements, les pesticides sont capables d’endommager le système immunitaire ou de perturber les régulations hormonales. Ils sont également soupçonnés d’accroître le taux de certains cancers (sein, prostate) et de réduire la fécondité masculine.

Ces produits peuvent être aussi dangereux pour l’environnement en polluant les eaux et l’air, et en perturbant les milieux naturels.

Que faire des bidons de pesticides ?
Bouteilles, bidons, flacons, sprays… rapportez vos pesticides en déchetterie ou dans des points de collecte temporaire, si possible dans leur emballage d’origine. Ces produits pourront être récupérés pour retraitement par les filières de recyclage spécialisées.

Ne jetez jamais ces produits à la poubelle ou dans les canalisations !